Hervé Burel

Bonjour Hervé, tu viens de participer à la Transjurassienne, quelles sont tes premières impressions ?
Plus dure que la 1° participation en 2004, surtout les 20 derniers kms mais le Jura est toujours aussi beau sous 2 m de neige.
Quel temps as tu mis et quelle est ta place ?
5 h 12 à la 1016° place, soit une demi heure de plus que la précédente mais je gagne 200 places.
Au fait, qui est le vainqueur chez les hommes ? , chez les femmes ?
DE ZOLT (Italie), PASSERON 8° et pour les femmes, je ne m'intéresse qu' à la mienne...!

Quelles étaient les conditions de course: météo, avais tu une bonne glisse et avais tu trouvé le bon fartage ?
Une neige fraîche et froide, pas trop glissante mais des conditions hivernales idéales. Le fartage (LF 6) était bon dans le Jura... mais pas dans le Doubs pour les 25 derniers kms (y avait il un fartage par département ?).
Quelle est la principale difficulté d'une telle course ?
La durée de l'effort, surtout avec des entraînements qui ne dépassent pas 2 ou 3 h.

76 kms, ce n'est pas trop long et comment géres tu tes ravitaillements (boisson, alimentation) ?Hervé Burel - Photo H. Chiapusso
Pas de soucis de ravitaillement, l'organisation est au top (1000 bénévoles) avec de nombreux points de ravitaillement.

Brièvement, peux tu nous décrire, en quelques mots, comment se passent les 2 ou 3 heures précédents le départ ?
Cette année, c'était un peu particulier; nous avons dormi dans une Yourte, sans route d'accès, à La Pesse. Deux heures avant le départ, je sortais du duvet, température intérieure: 0° !.
Un petit déjeuner au gîte, le temps d'offrir le bonnet "Transjurassienne 2006" au fils de Christophe, le gérant du gîte. Puis un échauffement du parking au départ de la course et une montée au camion pour le transport des sacs et nous voilà chauds bouillant pour le départ.
Combien y avait il de participants cette année et est ce que l'ambiance des villages jurassiens traversés est toujours aussi sympa ?
Toutes distances confondus: plus de 4000, les Jurassiens sont vraiment accueillants, c'est le coin du ski de fond en France !.

As tu effectué un entraînement spécifique pour cette course et si oui, lequel ?
J' ai moins skié pour arriver frais en février. Le Marathon de Bessans cool et la Trace du Monolithe pour s'affuter.

Tu fais beaucoup de course à pieds, est ce que cela t'aide pour avoir "la pêche" en hiver ?
Disons que "la caisse" compense un peu le technique.

Quels conseils donnerais tu à une personne qui voudrait participer à la Transju ?
Partir tranquille, profiter de l'ambiance, finir fort... (final descendant).

Reprendre le travail le lundi matin après de tels efforts, cela ne doit pas être évident. Comment gères tu la récupération ?
Je reste un fondeur RTT. Si l'on compare l'investissement physique et mental de nos jeunes du club en haut niveau, cela reste "pépère".

Tu as participé à plusieurs courses de la Worldloppet, je crois. Lesquelles ?
L'année dernière à L' Engadine; A faire pour les 13000 participants au 42 kms, l'organisation Suisse, St Moritz pour ses SDF (Sans Difficulté Financière).

Laquelle as tu préféré et pourquoi ?
La Transju pour la simplicité des gens et l'authenticité.

Quelle sera celle de l'hiver prochain ?
Peut être la Dolomitenlauf (Autriche).

Pourquoi participes tu à ce genre de compétitions ?
Nous sommes dans un monde de plus en plus virtuel, traverser le Jura à ski, c'est bien un réel plaisir.

Y a t il un point négatif ou quelque chose qui te déplaît lors de ces épreuves ?
Les "ambassadeurs", ça fait un peu ancien combattant...!.

Et le classique, c'est pour quand ?
Dans une prochaine vie, je pense me réincarner en surfeur des mers, plage, vague, camping car.......

Merci Hervé et bonne fin de saison !

La compétition, certes !. Porter un dossard et se battre contre le chronomètre mais aussi et surtout être là pour le plaisir, par passion !
et si c'était ça le sport ?!

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Février 2006

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